samedi, avril 29, 2006

Le lièvre et la tortue

Parfois (à vrai dire assez souvent) j'ai l'impression de tout commencer trop tard et de faire échapper l'avance que j'ai (sur le temps en général).

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Sitôt que moi ce but. - Sitôt ? Etes-vous sage ?
Repartit l'animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore.
- Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire,
Ni de quel juge l'on convint.
Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;
J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint
Il s'éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D'où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s'évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu'il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure. A la fin quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l'emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?

Jean de la Fontaine

Tout le monde ment


Nach dem Vierbergelauf die einzige Möglichkeit, wieder auf die Beine zu kommen: Musik, Musik, Musik! In meinem Fall waren es die Herren von "Massilia Sound System", die das vollbracht haben.
Der Vierbergelauf war übrigens trotz besch... Wetter (Regen, überall nur Matsch) wieder ein voller Erfolg! Also ... auf zu neuen Schandtaten!!!
;)


Tout le monde ment,
Tout le monde ment,
Le gouvernement
Ment énormément !

Le physique ment, le mental ment,
Le vulgaire ment et le poli ment,
Le béat te ment et le triste ment
Et le sage ment et l'idiot te ment.
Oui, l'idiot te ment et le sensé ment,
L'illogique ment et le carré ment,
La cruelle ment et la bonne ment,
Y a que ma maman qui ment rarement.

Le sauvage ment et le paisible ment,
Le social ment et l'isolé ment,
L'unanime ment et l'à part te ment,
Si le zélé ment, l'illégal ment.
L'illégal ment, le pénal ment,
Oui, le châtiment immédiat te ment,
Et le juge ment et l'amende ment.
Et le garnement ment certainement.

Massilia Sound System

lundi, avril 24, 2006

When the rain begins to fall


Tellement belle, cette chanson là ... et si triste ... et, fin bref, je l'adore ;)

Like the sand can seep right through your fingers so can all your day
As those days go by you'll have me there to help you find the way.
The way I feel with you I know it's got to last forever.
And when the rain begins to fall
you'll ride my rainbow in the sky
And I will catch you if you fall
you'll never have to ask me why.
And when the rain begins to fall I'll be the sunshine in your life

You know that we can have it all and everything will be allright.
Time goes by so fast
You've got to have a dream
To just hold on.
All my dreams oflove began
With the reality of you.
You and I believe
That all our dreams will last forever.
And when the rain begins to fall
. . .
Though the sun may hide
We still can see
The light that shines for you and me

We'll be together all that we can be.
And when the rain begins to fall
. . .
And when the rain begins to fall

Jermaine Jackson & Pia Zadora

samedi, avril 22, 2006

Icare / Ikarus



Des abîmes, des torrents,
Des créneaux, des châteaux blancs,
Des chimères passent devant le hublot.
Des voiles de cheveux d‘ange
Caressent l‘aile et s‘effrangent,
Et dans un tourbillon renaissent à nouveau.

Je ne saurais décrire
Ce désir de m‘enfuir,
Qui me fait quitter la terre
Et sillonner les airs.
Est-ce pour chercher d‘autres dimensions?
Pour voir ce qu‘il y a là derrière l‘horizon?
Ou peut-être, comme Icare, pour m‘évader d‘une prison.

Sous les grêlons crépitants,
Les orages étourdissants,
Entrainé, ballotté dans la ronde effrénée.
Des aiguilles, des cadrans
Et des voix en nasillant
Me guident sûrement dans le ciel déchaîne.

Weiße Schluchten, Berg und Tal,
Federwolken ohne Zahl,
Fabelwesen zieh‘n vor den Fenstern vorbei.
Schleier wie aus Engelshaar
Schmiegen sich beinah greifbar
Um die Flügelenden und reißen entzwei.

Manchmal frag‘ ich mich,
Was ist es eigentlich,
Das mich drängt aufzusteigen und dort oben meine Kreise zu zieh‘n,
Vielleicht, um über alle Grenzen zu geh‘n,
Vielleicht, um über den Horizont hinaus zu seh‘n
Und vielleicht, um wie Ikarus aus Gefangenschaft zu flieh‘n.

Hagelschauer prasseln grell
Und ein Böenkarussel
Packt das Leitwerk hart mit unsichtbarer Hand.
Wolkenspiel erstarrt zu Eis,
Ziffern leuchten grünlich weiß,
Weisen mir den Weg durchs Dunkel über Land.


Reinhard Mey

vendredi, avril 21, 2006

Heiterer Frühling 1



Am Bach, der durch das gelbe Brachfeld fließt,
Zieht noch das dürre Rohr vom vorigen Jahr.
Durchs Graue gleiten Klänge wunderbar,
Vorüberweht ein Hauch von warmem Mist.

An Weiden baumeln Kätzchen sacht im Wind,
Sein traurig Lied singt träumend ein Soldat.
Ein Wiesenstreifen saust verweht und matt,
Ein Kind steht in Konturen weich und lind.

Die Birken dort, der schwarze Dornenstrauch,
Auch fliehn im Rauch Gestalten aufgelöst.
Hell Grünes blüht und anderes verwest
Und Kröten schliefen durch den grünen Lauch.

Georg Trakl

mardi, avril 18, 2006

Heuchler


Bischof, Papst und seine Pfaffen
Taler, Gold und Schätze raffen
Prahlerische Reden schwingen
und das Pater Noster singen

Zungen trügerisch und giftend,
Zungen laut und Unheil stiftend
Zungen wert sie auszureißen,
Feuer sie verbrennen heißen

Kaiser, König und der Adel,
Ritter ohne Furcht und Tadel
Oben buckeln, unten treten,
heuchelnd in der Kirche beten

Lingua mendax et dolosa
Lingua procax venenosa
Lingua digua detruncari
Et in ique concremari

Zünfte, Meister und Gesellen
messen mit zu kurzen Ellen
Sollte einer Lunte riechen,
in des Kadis Arsche kriechen

Saltatio Mortis

Je suis venu te dire que je m'en vais


oui je t'aimais, oui, mais- je suis venu te dir'que je m'en vais
tes sanglots longs n'y pourront rien changer
comm'dit si bien Verlaine "au vent mauvais"
je suis venu d'te dir'que je m'en vais
tu t'souviens des jours heureux et tu pleures
tu sanglotes, tu gémis à présent qu'a sonné l'heure
des adieux à jamais
oui je suis au regret
d'te dir'que je m'en vais
car tu m'en as trop fait

Serge Gainsbourg

lundi, avril 17, 2006

Vivir sin aire



Même si cette chanson n'est pas vraiment interéssante point de vue artistique, elle me fait rêver et me rappelle les étés passés en famille à la mer. Et la tristesse que je retrouve dans les paroles me touche toujours autant qu'il y a quelques années.

Ich werde versuchen, ab jetzt auch ein bisschen deutschen Text einzubringen, schon allein, um das Gleichgewicht zu halten.
Dieses Lied ist zwar künstlerisch betrachtet nicht wirklich interessant, erinnert mich aber an die Familienurlaube am Meer. Vor allem die Traurigkeit, die man im Text wiederfindet, berührt mich immer noch irrsinnig.


Como quisiera poder vivir sin aire

como quisiera poder vivir sin agua
Me encantaria quererte un poco menos
Como quisiera poder vivir sin ti.

Pero no puedo, siento que muero
Me estoy ahogando sin tu amor
Como quisiera poder vivir sin aire
Como quisiera calmar mi aflicción
Como quisiera poder vivir sin agua
Me encantaria robar tu corazón

Como pudiera un pez nadar sin agua
Como pudiera un ave volar sin alas
Como pudiera la flor crecer sin tierra
Como quisiera poder vivir sin ti

Pero no puedo, siento que muero
Me estoy ahogando sin tu amor

Como quisiera poder vivir sin aire
Como quisiera calmar mi aflicción
Como quisiera poder vivir sin agua
Me encantaria robar tu corazón
Como quisiera lanzarte al olvido
Como quisiera guardarte en un cajón
Como quisiera borrarte de un soplido
Me encantaria matar esta canción

Mana Mana

dimanche, avril 16, 2006

Francafrique


Parfois, malheureusement pas assez souvent, je réfléchis à ce qui se passe ailleurs pendant que je me plaigne de ma petite vie, de chances perdues à jamais, de petites choses inutiles. Je sais que, dans d'autres parties du monde, la vie est plus dûre, plus difficile, à tel point que je ne suis même pas capable d'imaginer les circonstances de vie de la plupart des êtres humains. Et sa me rends triste, vraiment triste. Car je sais que je ne peux pas changer le monde, même pas en faisant les plus grands efforts.
Moi, qui ai tout ce que je pourrais désirer, suis-je heureuse ?

Ils nous vendent des armes
Pendant que nous nous battons
Ils pillent nos richesses
Et se disent être surpris de voir l'Afrique toujours en guerre
Ils ont brûlé le Congo
Enflammé l'Angola
Ils ont ruiné le Gabon
Ils ont brûlé Kinshasa

Ils cautionnent la dictature
Tout ça pour nous affamer
Ils pillent nos richesses
Pour nous enterrer vivants
Ils ont brûlé le Congo
Enflammé l'Angola
Ils ont brûlé Kinshasa
Ils ont brûlé le Rwanda

Réveillez-vous!

Blaguer tuer Babylone est très habile
Blaguer tuer vigilance et résistance
O'ka Sierra Leonedéniou boro tégué
Ka Libéria déniou mutilés
O'ka Angola déniou boro tégué
O'ka Sierra Leone déniou boro tégué

Tiken Jah Fakoly


samedi, avril 15, 2006

Si tu n'étais pas là


Comment pourrais-je survivre sans "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain" ?
Eh, oui, je l'avoue, j'adore ce film que j'ai regardé ce soir pour la énième fois et qui, à mon avis, est la plus belle déclaration à l'amour. En plus, avec la musique de Yann Tiersen ...

Si tu n'étais pas là

Comment pourrais-je vivre
Je ne connaîtrais pas

Ce bonheur qui m'enivre

Quand je suis dans tes bras

Mon coeur joyeux se livre

Comment pourrais-je vivre

Si tu n'étais pas là


J'ai parfois malgré moi

Des craintes folles
Même un soir sans te voir

Je me désole
Tu reviens et soudain

Plus de tristesse
Car tu sais l'effacer

Dune caresse

Si tu n'étais pas là

Comment pourrais-je vivre
Je ne connaîtrais pas

Ce bonheur qui m'enivre

Quand je suis dans tes bras

Mon coeur joyeux se livre

Comment pourrais-je vivre

Si tu n'étais pas là


Fréhel

jeudi, avril 13, 2006

Io vagabondo


Io un giorno crescerò
e nel cielo della vita volerò.

Ma un bimbo che ne sa

sempre azzurra non

può essere l'età…


Poi, una notte di settembre

mi svegliai, il vento sulla
pelle, sul mio corpo il

chiarore delle stelle;

chissà dov’era casa mia

e quel bambino che

giocava in un cortile…

Io, vagabondo che son io,

vagabondo che non sono altro

soldi in tasca non ne ho,

ma lassù mi è rimasto Dio.


Nomadi

mercredi, avril 12, 2006

Les mots d'amour


Des mots pour toi mais que je n'dis pas.
Ceux-là.

Quel était le refrain du jour ?
Si je l'oublie, je cède encore.
J'aimerais écrire des mots d'amour,
Jeter l'éponge, un peu, tenter le sort.
Une pause ici pour poser là,
Entre deux conflits, entre deux coups d'éclat.
Une pause pour dire autour de moi,
Mon ami, mon frère, mon amour, écoute-moi.

Debout sur le Zinc

mardi, avril 04, 2006

Tourdion


Quand je bois du vin clairet
Amis tout tourne, tourne, tourne, tourne
Aussi désormais je bois
Anjou ou Arbois

Chantons et buvons
À ce flacon faisons la guerre
Chantons et buvons
Mes amis
Buvons donc

Hey, der gute, kühle Wein
Macht alles kunterkunterbunt sich drehen
Holt die Gläser schenket ein
Anjou und Arbois

Vivat! Singt und trinkt
Und leert die Flasche bis zum Grunde
Singt und trinkt mit uns den Wein
Schenket ein

Pierre Attaignant, 16. Jhd.